Moyens financiers

Financement principalement interne …

Les actions de gestion de données scientifiques sont peu financées sur le plan national : il n'existe pas de guichet de financement à l’image de l’ANR. Par ailleurs, le cadre législatif (accès public à la donnée environnementale) et scientifique (nécessité de l’échange des observations dans le domaine marin pour obtenir une couverture spatio-temporelle suffisante), les pratiques très ouvertes en vigueur dans d’autres pays (États-Unis par exemple) ne sont pas favorable à l’établissement d’un véritable marché.

Ce maintien des services et systèmes existants repose donc principalement sur un financement interne aux organismes qui produisent l’information. La vente de données ne peut être considérée comme une source de financement suffisante pour la gestion des données et leur traitement.

… pour des enjeux globaux

Or, les enjeux dépassent très largement le cadre strict des organismes pour deux raisons :

  • L’océan est difficile à observer! Ainsi, seule une intense coopération entre les différents observateurs et acteurs aux échelles régionales, nationales, européennes et internationales permettent de bâtir un socle suffisant pour obtenir une vue complète des phénomènes à décrire, à prévoir ou à gérer. Il est important de noter une prise de conscience de ce fait à l’échelle de la communauté scientifique marine dans son ensemble, qui a bâti une véritable culture, dans de nombreux domaines, de l’échange de données.
  • La volonté de se doter d’outils de gestion de l’environnement en France et en Europe, impose également un accès à l’ensemble des observations et informations disponibles. Les actions de EMODNET / DG-Mare (European Marine Observation and Data Network) préparatoire à la Directive pour la Stratégie Marine Européenne, en est une très bonne illustration.

Et au sein de l'Ifremer?

Au total, les moyens mis en œuvre pour la bancarisation des données représentent moins de 2% (source enquête MRAG) de l’effort d’observation de l’Institut (y compris les moyens navals). Stables depuis un certain nombre d’années, ces moyens provoquent des difficultés face à l’accroissement des besoins dû à :

  • La prise en compte des nouveaux moyens d’observation : imagerie acoustique par exemple.
  • Le renforcement du caractère multidisciplinaire des études environnementales afin de caractériser le milieu, les ressources et les usages.
  • Le renforcement du cadre législatif national et européen concernant les données environnementales et la volonté des instances nationales et européennes de se doter d’instruments de gestion (comportant éventuellement des programmes scientifiques destinées à les mettre au point et les évaluer).

Financement européen : en voie de développement ?

Les projets européens sont une source de financement appréciable mais portent essentiellement sur la mise en place des systèmes et pas sur leur gestion dans le temps. Toutefois, une prise de conscience de la nécessité de financements plus continus afin de maintenir en conditions opérationnelles les services de bancarisation et de diffusion commence à être perçue au niveau national et au niveau européen (« Marine Core Services », DG-Mare/EMODNET).

Conditions d’accès aux données