Historique

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Du Bureau National des Données Océaniques (BNDO) ...

Au début des années 1970, est créé le Bureau National des Données Océaniques. Sa mission? Gérer les observations numériques réalisées depuis les navires océanographiques français. En 1971, le BNDO est nommé par le Ministère des affaires étrangères comme représentant français pour la gestion de données océanographiques auprès de la Commission Océanographique InterGouvernementale (COI) de l’UNESCO, dans le cadre du programme International Oceanographic Data and Information Exchange (IODE). Il est plus particulièrement chargé d’organiser les échanges internationaux de données hydrologiques, géophysiques et géologiques issues des campagnes à la mer.

En 1986, à la suite d’une réorganisation des services informatiques au sein de l’Ifremer, une grande partie de l’activité de gestion de données est stoppée à l’exception de quelques projets ou programmes spécifiques tels que les données de l’environnement littoral ou les données de l’océan tropical en collaboration avec l’IRD. Les échanges internationaux sont très réduits et effectués par les équipes de recherche dans le cadre d’accord bilatéraux ou de participation à des programmes internationaux.

... au Systèmes d’Informations Scientifiques pour la Mer (SISMER)

En 1990, l’absence de structure dédiée à l’archivage et la diffusion des informations et des données scientifiques est fortement ressentie par la communauté océanographique nationale. Le service SISMER de l’Ifremer (Systèmes d’Informations Scientifiques pour la Mer) va ainsi voir le jour avec pour buts :

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  • la gestion d’informations générales sur l’activité scientifique à la mer : catalogue des campagnes, inventaire des jeux de données entretenus par les laboratoires impliqués dans l’observation marine,
  • l’archivage et la mise à disposition des données collectées lors des campagnes à la mer (reprise du rôle de « Banque Nationale » pour les données de la colonne d’eau et du fond marin),
  • l’archivage et la diffusion des données d’environnement littoral acquises par les réseaux d’observation de l’Ifremer.

Le SISMER participe également activement à la gestion des données dans le cadre de programme internationaux tels que « Tropical Ocean Global Atmosphere » (TOGA), « World Circulation Experiment » (WOCE) ou européens tels que « Medatlas » 1 et 2 visant à établir une climatologie multi paramètres de la Mer Méditerranée.

Programme « Centres de Données Océanographiques » (CDO)

Ses missions

La réorganisation de l’Ifremer voit la création en 2004 d’un programme spécifique à la gestion des données marines avec un double mandat :

  • assurer la pérennité et l’accessibilité des données d’observation acquises sur les moyens navals de l’Ifremer au profit de l’ensemble de la communauté nationale : navires, submersibles, observatoires. Ce premier mandat se situe dans la continuité des activités du SISMER et répond aux obligations statutaires de l’Ifremer (article 6 du chapitre 1er du décret de création de l’institut),
  • apporter un soutien technique aux programmes thématiques de l’institut en leur proposant des services fiables de gestion de données : collecte sur les observatoires automatisés, contrôle qualité, mise en forme et traitements de base, diffusion des données et informations. Cette activité de service s’effectue dans le cadre d’un cahier des charges défini en commun avec les équipes scientifiques.

A ces deux mandats initiaux, s’ajoute désormais la préparation de l’application, ou la mise en application, des directives européennes environnementales et leur traduction en droit français. Cette traduction s’accompagne de la constitution de réseaux institutionnels nationaux, gouvernés par les Ministères concernés, et ayant un double objectif de soutien aux politiques publiques et d’information de la population.

Ses enjeux

L’activité de gestion des données océanographiques est menée dans un esprit d’équilibre entre trois enjeux :

  • archivage patrimonial des données (préservation du patrimoine immatériel),
  • soutien opérationnel aux équipes scientifiques de l’institut, mais aussi nationales, européennes et internationales, pour l’observation de l’océan,
  • soutien aux politiques publiques environnementales, soit directement par la participation à la mise en place des réseaux de données institutionnels, soit indirectement, par la mise à disposition de données pour avis et expertises scientifiques.

En 2011, l'Ifremer crée quatre grands départements regroupant les unités de recherche et de service. Le SISMER est rattaché au département « Infrastructures de Recherche et Systèmes d’Information » (IRSI).