De plus en plus de données dans des domaines de plus en plus variés
Avec les premiers déploiements des flotteurs Argo dans les années 2000, l’observation in-situ de l’océan a pris un tournant : celui de l’automatisation. Cette nouvelle voie s’élargit désormais rapidement : domaine côtier, domaine hauturier, fond de mer. Les capteurs embarqués sur ces observatoires automatisés, limités à quelques paramètres il y a dix ans, sont désormais capables d’acquérir à haute fréquence des paramètres physiques, chimiques et biologiques variés. L’identification et le comptage de micro-organismes semble accessible en routine à moyen terme. L’imagerie acoustique ou optique semble également possible.
La miniaturisation des capteurs et l’accroissement de leur robustesse permettent d’envisager une mise en œuvre dans des conditions variées, sur des plateformes automatisées (flotteurs, gliders, etc.), par des professionnels de la mer (pêcheurs volontaires, etc.) ou des associations.
En parallèle, l’augmentation de la bande passante des systèmes de télétransmission permet de transmettre les observations à leur pleine résolution native.
L’augmentation des données : toute une organisation
Le rôle des centres de données est renforcé par ces flots de données transmises de façon automatique. Elles nécessitent en effet une organisation opérationnelle qui permette à la fois de :
- organiser la réception des données en routine,
- contrôler et assurer des retours rapides vers les équipes ayant déployés les capteurs,
- diffuser les données en « temps réel »,
- harmoniser et intégrer des jeux de données de sources différentes.
Pour assurer ces nouvelles tâches, les centres de données doivent :
- définir les procédures à appliquer, les retours et les alertes à émettre, en accord avec les équipes de déploiement et équipes utilisatrices des données,
- organiser les flots de données et de métadonnées en accord avec les normes (Sensor Web Enablement de l’OGC par exemple), les programmes et les instances internationales (COI, WMO, JCOMM par exemple),
- se doter de la capacité matérielle et organisationnelle à gérer ces données nouvelles.